jeudi, décembre 16, 2004

Through my Sails

Still glaring from the city lights
Into paradise I soared
Unable to come down
For reasons I'd ignored.
Total confusion,
Disillusion
New things I'm knowin'.

I'm standing on the shoreline
It's so fine out there
Leaving with the wind blowing
But love takes care.
Know me, know me
Show me, show me
New things I'm knowin'.

Wind blowing through my sails
It feels like I'm gone
Leaving with the wind blowing
Through my sails.

Neil Young with Crazy Horse, Zuma (1975)

mardi, décembre 14, 2004

いぬいとみこ, Inui Tomiko

J'ai décidé, une fois par semaine, de faire un retour sur les livres qui ont marqué mon enfance, chacun à leur façon.

Le plus magique d'entre eux est sans hésiter: Le Secret du Verre Bleu, de Tomiko Inui, découvert vers 10 ans. Ce livre, c'est étrange. Je l'ai immédiatement adoré, j'ai dû le lire des dizaines de fois, mais jamais je n'ai demandé à mes parents de me l'acheter. Non, je le lisais et le relisais essentiellement à la bibliothèque municipale, le mercredi après-midi. Une partie de son charme est sûrement venue de son inaccessibilité. Puis vient l'âge où aimer rime avec posséder. Grosse déception quand j'ai enfin voulu l'acquérir : épuisé! Et puis sourire béat quand il a été réédité en 1996. Bien que la nouvelle édition - et les illustrations! - m'aient d'abord un peu chiffonnée, dès les premières lignes j'ai retrouvé l'ambiance qui me fascinait autrefois :

Au premier étage de la maison, il y a une petite bibliothèque. Sa porte, donnant sur un couloir obscur, est presque toujours solidement fermée, comme si elle la défendait contre toute visite indicrète. C'est la plus modeste et la plus tranquille des pièces de la maison.
Quand on ouvre la massive porte de chêne, on voit sur les murs, du plancher au plafond, des étagères pleines de livres qui se sentent là tout à fait comme chez eux. A côté des vieux classiques chinois, il y a beaucoup de livres en langues européennes, ceux que le grand-père lisait à l'époque de Meiji. Dans un coin, il y a deux cents livres de poche, couverts d'une fine couche de poussière. Bref, cette bibliothèque est un lieu de retraite où dorment en paix les vieux bouquins qui ont achevé leur temps de service.
Et près du plafond, habite une famille de Petits-Hommes:dans un espace triangulaire entre une lucarne et le rayon supérieur de l'étagère. Et juste à la hauteur de la lucarne, un grand orme du Caucase étend ses branches touffues. En été, son feuillage vert sert de rideau aux Petits-Hommes. En hiver, au contraire, ses branches dénudées laissent les rayons bienfaisants du soleil envahir leur chambre.
L'histoire , qui se déroule au Japon, juste avant, puis pendant la 2e guerre mondiale, est celle de deux familles. Les Moriyama, opposants au régime militariste, abritent depuis plusieurs générations, dans un recoin de leur bibliothèque, les Milky, "Petit-Hommes" venus d'Angleterre. Youri, une petite fille , est chargée de s'en occuper et de leur apporter chaque jour, dans un étrange verre bleu, le lait dont ils se nourrissent. Le Japon entre en guerre ... Un livre sur les liens familiaux et l'amitié donc, profondément émouvant sans verser dans le mélo, mêlant réalisme (la vie quotidienne japonaise, citadine et rurale) et merveilleux (délicieux univers lilliputien des Milky), lumineux et nostalgique dans son évocation de la nature et des saisons ... Encore un exemple de cette remarquable façon qu'ont les auteurs (et cinéastes) japonais de dépeindre l'enfance, avec sensibilité et justesse, sans pathos ni idéalisation. Me viennent à l'esprit le manga Quartier Lointain, de Taniguchi, le film Un été à toute épreuve, le recueil de nouvelles La rivière aux lucioles, de Miyamoto Teru...
Il s'agit donc d'un des plus beaux livres "jeunesse" jamais publiés, à mon avis. Bizarrement, je n'ai jamais rencontré personne de ma génération l'ayant lu, ni à l'époque (forcément, je le monopolisais fermement à la bibliothèque, hum), ni maintenant. Parfois, je trouve une critique sur le net:
http://www.revue-solaris.com/numero/2002/142-asie-fantastique.htm
ou bien, et là, je suis toute émue (la vraie fan!), une page sur Inui Tomiko, avec sa bio et sa bibliographie
http://www.ehon.info/whoswho/TomikoInui.html
Comment se fait-il qu'un auteur pareil et plutôt prolifique ne soit pas davantage traduit en français ? (mais en tchèque, oui)
J'ai commencé à apprendre le japonais dans l'espoir (un peu fou...) d'arriver à lire un jour mes auteurs préférés dans le texte. Ce serait bien que Kokage no ie kobitachi (Les lutins de la maison sous les arbres), qui a éveillé mon intérêt pour le Japon, soit ma première lecture en V.O , non ;-) ? ...

samedi, décembre 11, 2004

Déception...

J'ai commencé The Autograph Man, ( L'homme à l'autographe) il y a plusieurs jours et je n'ai presque pas progressé. Très peu de temps pour lire ces temps-ci , c'est vrai, mais aussi un certain manque d'enthousiasme. Après le chef d'oeuvre de drôlerie et d'intelligence que fut son premier roman White Teeth (Sourires de Loup), vraiment magistral, on ne peut qu'être déçu. Je sais que, si l'on apprécie réellement un auteur, on ne doit pas attendre de lui qu'il écrive la même chose ad vitam aeternam, mais on comprend rapidement que ce deuxième roman est censé reprendre les mêmes ingrédients : humour, érudition, virtuosité de l'écriture et de la construction. On les y retrouve, certes, mais vraiment affaiblis... White Teeth commençait par un suicide raté, mais qui nous arrachait déjà un sourire, voire un éclat de rire. The Autograph Man débute aussi par une situation dramatique, et là, c'est franchement déprimant. Zadie Smith dépeignait ses personnages d'une façon joyeusement mordante, et leurs défauts même les rendaient sympathiques. Ici, ils sont simplement déplaisants, et leurs mésaventures n'ont rien de cocasse, bien qu'elles soient censées l'être. La construction, plutôt que brillante, s'annonce assez absconse.
Mais bon, peut-être est-il simplement lent à se mettre en route, j'ai senti comme un frémissement de bon augure dans les dernières pages lues hier soir. On verra bien...

(en cours...) : The Autograph Man, Zadie Smith / Traversée de la neige, Miyazawa Kenji.

jeudi, décembre 09, 2004

Kamishibai san

Chronique Japonaise, de l'écrivain voyageur Nicolas Bouvier, est un livre qui m'a plu d'emblée. Sur sa couverture agréable au toucher, souple et légèrement granuleuse, une estampe de Hokusai montre un tanuki , blaireau magique, dissimulant son corps rond d'animal sous d'amples vêtements humains, et s'inclinant légèrement sur le côté, dans une posture mi-salutation mi-invite, comme si nous venions de pousser la porte de sa hutte. Il ressemble à un conteur nous conviant à prendre place au coin du feu et à l'écouter jusqu'aux petites heures de la nuit.
Et c'est bien le ton chaleureux, familier et captivant du conteur que Nicolas Bouvier adopte, pour juxtaposer chronique historique et chronique personnelle, le carnet de ses voyages au Japon, entre 1955 et 65.


Cette nuit j'ai vu en rêve toute l'histoire japonaise alignée comme une suite d'images d'Epinal aux couleurs acides, avec ici ou là un gros plan sur un visage stupéfait ou contrit. A peu près ce qu'un enfant verrait dans une lanterne magique.


A ceci près que ces images n'ont rien de figé et que l'auteur donne ainsi chair et vie à l'Histoire, à la façon du montreur d'images du quartier populaire d'Araki-Chô, à Tôkyô, où il résida plusieurs mois:

En contrebas de la rue, un sanctuaire shinto dédié à Inari, déesse de la Nourriture, et à son compère et messager le renard Kitsune, partage avec une scierie le fond d'une petite combe herbue. Par temps calme, parmi les minces fumées d'encens, on en entend monter les glapissements du Kamishibaï San (Monsieur Théâtre-en-Papier), en train d'ensorceler sa clientèle enfantine. Dans une caisse fixée sur son vélo, il insère une douzaine d'images de carton et les retire à mesure pour illustrer l'histoire qu'il psalmodie d'une invraisemblable voix rotée, tantôt plaintive et tantôt menaçante. Ogres, gansters, dragons, duels. Les styles et les mythologies se mélangent très librement; on voit un tigre ramper aux pieds de la Vierge Marie, un samouraï piloter un sous-marin.

Les visages sur lesquels il s'attarde (celui, médusé, de l'empereur chinois Tang-Yi apprenant par missive officielle la création de l'"Empire du Soleil-Levant", au 7e siècle ; celui du perplexe maire de la bourgade de Kyushu où vient d'accoster, en 1543, une jonque chargée des premiers Européens; celui du général Oda Nobunaga, mitraillant les missionnaires jésuites de questions lors de réceptions bien arrosées...) prennent autant de réalité que ceux des habitants modestes de la Shitamachi, les quartiers populaires de Tôkyô, dont il partagea la vie. Les baigneurs jovials du sento (le bain public), les artisans, les flics trompant l'ennui en jouant interminablement au go, les citadins accablés et rendus fous par la canicule d'août, les prostituées venues des campagnes(celles de La Rue de la Honte de Mizoguchi), les paysans célébrant un frénétique matsuri hivernal ...
En bref, un pays et un peuple , dont Nicolas Bouvier souligne avec humour les qualités et les travers, un Japon loin des clichés, méconnu et aujourd'hui disparu, aussi "frugal, introverti et pathétique " que truculent et festif , entre "Brueghel et Hokusai". L'austérité du Nô et du bouddhisme zen sont également évoqués, mais dans la pénombre de la salle de nô, les spectateurs sont de petits vieux malicieux qui vont discrètement prendre le thé ou un peu d'air pendant les récitatifs, et dans celle du Temple de la Grande Vertu, "un bouddha de bois doré haut de dix mètres sourit de voir ses fidèles manoeuvrer si adroitement et marcher - avec quelle prudence - sur des oeufs qui n'existent pas."

Autant d'anecdotes et d'atmosphères qui vont se nicher dans notre mémoire, de façon aussi marquante que si nous les avions réellement vécues. Un de ces livres rares qu'on absorbe plus qu'on ne lit - d'autant plus que le saké y coule à flots ;-)

samedi, décembre 04, 2004

Richard de Bury

Pas le temps aujourd'hui de mettre par écrit mes impressions sur Chronique Japonaise , juste de noter quelques lignes de ce bibliophile anglais du XIVe siècle, citées dans Lire par G.Oberlé:

Les livres sont des maîtres qui nous instruisent sans verges ni férules, sans cris ni colères. Si on les approche, on ne les trouve point endormis, si on les interroge, ils ne dissimulent point leurs idées. Si l'on se trompe, ils ne murmurent pas... O livres, qui possédez seuls la liberté, qui seuls en faites jouir les autres et qui affranchissez tous ceux qui vous ont voué un culte fidèle!


(en cours...) The Autograph Man / Zadie Smith.

vendredi, décembre 03, 2004

Inconnu à cette adresse

Je viens de terminer Inconnu à cette adresse, de Kressmann Taylor (1938) , que m'a fait parvenir une amie. Il s'agit d'une nouvelle épistolaire, la correspondance, entre 1932 et 1934, de deux amis marchands de tableaux, Martin Schulse, un Allemand, et Max Eisenstein, un Juif américain. Martin quitte la Californie pour retourner avec sa famille en Allemagne, juste avant qu'Hitler ne prenne le pouvoir, et s'y retrouve bientôt pris au piège, malgré les mises en garde répétées de son ami. Voici mes impressions de lecture mais :

* *attention, SPOILER * *

Un texte d'abord très intéressant du point de vue documentaire. Au fil des lettres, on assiste aux progrès rapides de la gangrène nazie dans une Allemagne meurtrie par la crise économique , et aux ravages qu'elle opère fatalement dans l'amitié de Martin et Max, perdant eux aussi tour à tour leur humanité, l'un par opportunisme,et l'autre, de douleur.
Ensuite, une histoire habilement construite, avec un retournement de situation inattendu, qui prend tellement le lecteur par surprise qu'il ne réalise que dans les dernières lignes ce qui s'est passé.
Mais une réflexion également sur le statut ambigu des mots , à la fois impuissants et le vecteur d'un pouvoir absolu. Tout en reconnaissant que la puissance d'Hitler est largement due à ses talents d'orateur, Martin vante l'action face au "discours" et renie ses opinions de penseur libéral: "Maintenant, je suis vraiment un homme; avant je n'étais qu'une voix ", justifie les autodafés de livres. Et en effet, que vont peser les mots et les lettres inquiets de Max face à l'embrigadement de son ami, puis la persécution des êtres qui lui sont chers? Et pourtant, dans un retournement final, l'écrit se fait l'outil de la vengeance la plus implacable, et quelques lettres suffiront à balayer toute vie sur leur passage, jusqu'à l'auto-destruction de cette correspondance et de cette amitié, scellée sobrement du tampon "Inconnu à cette adresse".

(en cours...) The Autograph Man / Zadie Smith.

samedi, novembre 13, 2004

Psychanalyse sur le futon

Les Belles Endormies est le nom d'un étrange établissement qui propose à ses vieux clients de passer la nuit au côté de belles jeunes femmes plongées dans un profond sommeil par de puissants somnifères. Il leur est permis de les toucher, mais sans aller plus loin, ce que la "décrépitude" de l'âge ne leur permettrait d'ailleurs pas. Eguchi est l'un d'entre eux et va y passer quatre nuits, auprès de femmes très différentes.
Plus qu'un conte érotique, ce court roman est une description du fonctionnement de la mémoire, des souvenirs enfouis, réprimés qui refont soudain surface à la faveur d'une sensation. Les "belles endormies" n'apportent pas, hormis le plaisir sensuel de les regarder et les toucher, de véritable satisfaction sexuelle à Eguchi, mais chacune d'entre elles, par le contact de sa peau, son odeur...va faire renaître en lui des souvenirs anciens, tous liés aux "femmes de sa vie" (une liaison de jeunesse, ses filles, sa mère, une aventure d'un soir).


[...] le vieillard pressa la main de la fille sur ses deux yeux. L'odeur de la peau qui se communiquait à ses globes oculaires était telle qu'Eguchi sentait remonter en lui une vision nouvelle et riche. A pareille saison tout juste, deux ou trois fleurs de pivoine d'hiver, épanouies dans le soleil de l'automne tardif au pied du haut mur d'un vieux monastère de Yamato, des camélias sazanka blancs épanouis dans le jardin en bordure du promenoir extérieur de la Chapelle des Poètes Inspirés, et puis, mais c'était au printemps, à Nara, des fleurs de pteris, des glycines, et le "Camélia Effeuillé" couvert de fleurs au Tsubaki-dera...
"Ah! j'y suis!" A ces fleurs était lié le souvenir de ses trois filles mariées. C'étaient des fleurs vues au cours d'un voyage qu'il avait avec ses trois filles - à moins que ce ne fut avec une seule d'entre elles.


S'ensuivent de longues réflexions où Eros et Thanatos s'entremêlent, symbolisés par les adolescentes et les vieillards , les unes dans l'éclat de leur jeunesse mais pâles et inertes, les autres proches de la mort mais éveillés.Ces réminiscences vont aussi le plonger dans des cauchemars, dont les descriptions semblent destinées à l'étude d'un psy : femme castratrice aux jambes multiples, bébé monstrueux. C'est à une séance d'analyse que se livre le vieil Eguchi nuit après nuit, sur un futon au lieu d'un divan ;-), jusqu'à finalement remonter à l' image primale : "Ce dont il pouvait se souvenir, c'était des jours d'enfance où, dans son sommeil, il cherchait les seins de sa mère jeune". Cette approche psychanalytique m'a semblé par moments un peu trop appuyée, mais j'ai aimé le lire aussi comme une sorte de fable fantastique, voire de conte gothique.
Il quitta silencieusement la couche, et de la chambre de velours cramoisi il passa dans la pièce voisine. Dans l'intention de demander à l'hôtesse la même drogue que celle de la fille, il appuya sur la sonnette d'appel , mais le grelottement répété de la sonnerie suffit à le renseigner sur le froid qui régnait dans la maison et au dehors. Il hésita à faire sonner longtemps la sonnette d'appel dans cette maison mystérieuse au coeur de la nuit. Comme c'était une région chaude, les feuilles qui tombent l'hiver restaient recroquevillées sur les branches; toutefois, au moindre souffle de vent on entendait un bruit de feuilles mortes remuées dans le jardin. Les vagues qui battaient la falaise s'étaient elles aussi calmées cette nuit. Le silence inhumain donnait à la maison un air de château hanté et le vieillard sentit un frisson glacé parcourir ses épaules.

(en cours...) Le sommet des dieux t.3 , Yumemakura Baku, Jirô Taniguchi.

vendredi, novembre 12, 2004

In the waiting room

La salle d'attente
Dans la lumière automnale
Finir un roman

L'autre jour, un poireautage d'1h30 dans la bien nommée salle d'attente de mon ophtalmo m'a permis de terminer Les Belles Endormies de Kawabata. Vu le temps qu'on passe toujours dans ce genre d'endroit, je me demande pourquoi si peu de gens emmènent de la lecture à eux, la plupart se rabattant sur les Paris-Match périmés et un peu cracra qui traînent sur la table basse.Non, là j'exagère. Chez mon ophtalmo, il y a aussi de passionnants magazines de santé (Dossier spécial: "L'andropause de A à Z") :-/.
Revenons à Kawabata. Même si ses romans sont généralement assez courts, il me faut un temps fou pour les finir. Une lecture laborieuse, mais qui marque durablement mon imagination. Quand je pense à une forêt de cryptomères, je la vois comme elle est décrite dans Kyôto:

La montagne n'était pas plus haute qu'elle n'était vraiment profonde. Aussi, même au sommet, levant les yeux, pouvait-on distinguer un à un les troncs dans leur alignement parfait. Ces cryptomères serviraient pour des constructions dans la tradition de l'art du thé, et ne serait-on pas tenté de dire que les lignes même de la forêt en étaient comme une préfiguration.

Il y a donc à parier que Les Belles Endormies me laissera aussi des souvenirs, même si dans l'ensemble je l'ai moins apprécié que Kyôto. Plus original et audacieux dans son thème, mais un côté freudien un peu trop appuyé à mon goût. J'y reviens demain.
Tout à l'heure j'ai rendez-vous avec un conseiller de la Poste, j'emmène The Lady and the Unicorn bien sûr. Pas envie de poireauter une heure à feuilleter les brochures (Tu as 15 ans, oui tu peux avoir ta carte de crédit!) ou à regarder les plantes vertes en me demandant pourquoi elles sont toujours plus belles dans les banques ou les bureaux que chez soi, malgré la lumière aussi terne. Ils les boostent avec quoi ???

(en cours): Journal d'un lecteur, Alberto Manguel/ The Lady and the Unicorn, Tracy Chevalier.

jeudi, novembre 11, 2004

Fantômette

Hier je parlais de Fantômette, voici un lien nostalgie pour les fans: http://millepompons.free.fr, le site officiel de la justicière au pompon. On y apprend qu'il y a un projet d'adaptation au cinéma, par Olivier Assayas. Avec Maggie Cheung dans le rôle titre ???
Jamais été une fan de la série cela dit, j'aimais bien sans plus.

Là, je suis en plein dans The lady and the Unicorn , de Tracy Chevalier (l'auteur de Girl with a pearl earring). C'est à nouveau une histoire liée à une oeuvre d'art, ici la tapisserie de la Dame à la Licorne, se déroulant cette fois à la fin du 15e s, à Paris et à Bruxelles, dans le milieu des peintres et des tisserands. Comme dans La jeune fille à la perle, écriture délicieuse et vivante, construction habile et suspense bien ficelé. J'en reparlerai une fois terminé, ce qui ne saurait tarder, c'est un vrai "page-turner".
la tapisserie en question : http://www.neomillenium.org/htm/lic.htm

(en cours...) Journal d'un lecteur, Alberto Manguel / The Lady and the Unicorn, Tracy Chevalier / Histoires inédites du Petit Nicolas, Goscinny & Sempé.

mercredi, novembre 10, 2004

When I look at my behind...

Phrase de Churchill évoquant à Paris,et en français, son passé : "Quand je regarde mon derrière, je vois qu’il est divisé en deux parties égales."
Quand je regarde le mien, je vois qu’il est divisé en 3 parties lol. Question lecture œuf corse...

  • Enfance et adolescence. Prédilection pour les gros pavés d’aventure historique : Alexandre Dumas, Jules Verne, Walter Scott mais aussi La guerre du feu ,Quo Vadis , Salambô … La saga naturaliste (Emile Zola).Le policier rétro (les Arsène Lupin, Agatha Christie). Pas beaucoup de « littérature jeunesse » , à part les incontournables bibliothèques Rose et Verte :Club des 5/ Clan des 7 / Fantômette/ Alice, car à l’époque elle n’était pas aussi développée que maintenant. Ah si, un livre qui m’a marquée, et a peut-être éveillé mon intérêt pour le Japon, Le secret du verre bleu, de Tomiko Inui.
  • Mes études en fac d’anglais. Donc littérature anglophone du Moyen-Âge à nos jours. Programmes de lectures imposées assez lourds mais où j’ai découvert des auteurs qui sont maintenant parmi mes favoris Shakespeare, Dickens, Paul Auster, Jane Austen, Nabokov…
  • Vie active. Je continue à lire en anglais (surtout des contemporains :Joyce Carol Oates, Angela Carter…) mais j’ai plus de temps à consacrer à deux domaines qui me passionnent : la littérature fantastique et SF (Thomas Owen, Jean Ray, Lovecraft, Poppy Z. Brite, Philip K. Dick) et la littérature japonaise (Natsume Sôseki, Murakami Haruki). J'avoue que je lis peu de romans français contemporains et ne m'y connais donc pas très bien... Voici pour mon "derrière", donc ;-)

(en cours...) Journal d'un lecteur , Alberto Manguel /The Lady and the Unicorn, Tracy Chevalier / Histoires inédites du Petit Nicolas , Goscinny & Sempé.



mardi, novembre 09, 2004

Premier épisode...

Bienvenue sur Haiironeko,

J'ai eu envie de commencer ce blog après avoir acheté , la semaine dernière, dans une librairie du centre de Nantes, le Journal d'un lecteur ,d'Alberto Manguel (Actes Sud) que l'éditeur présente ainsi :

Parce que la lecture est peut-être avant tout une "conversation", tout lecteur éprouve le besoin de "répondre" aux textes qui l'interpellent et confèrent à sa propre vie un surcroît d'existence.
Ayant choisi de relire, une année durant, ses livres de prédilection tels qu'ils lui semblent susceptibles de refléter le chaos du monde contemporain ou d'enrichir et d'éclairer son rapport personnel avec l'existence, Alberto Manguel offre ici, entre carnet intime et recueil de citations, ce journal dont l'érudition à la fois sensible et subversive rend compte à merveille de l'infini du "dialogue"entre toute oeuvre et son lecteur.

Comme: - J'ai beaucoup aimé Histoire de la lecture, érudite et passionnante, du même auteur, - Je suis fondue de lecture depuis toujours et en conséquence lis beaucoup, tous azimuts, - J'ai toujours voulu garder des notes de lecture, mais autrement que par des citations griffonnées sur des petits bouts de papier vite perdus, ou que par la laborieuse "fiche de lecture" du bon temps du collège (bof bof)... - Je suis tout le temps en train de conseiller des bouquins aux autres, - Et pourquoi pas , pour une fois, être lue à mon tour ;-) ?

Pourquoi ne pas suivre (modestement) l'exemple d'A.Manguel et faire de ce blog le journal intime et informel de mes lectures ? N'y cherchez donc pas d' "érudition à la fois sensible et subversive" mais simplement la volonté de partager mes découvertes, mes coups de coeur, mes impressions. J'y parlerai aussi cinéma et BD à l'occasion, encore d'autres récits que je consomme sans modération ! Un espace où vous êtes bien sûr invité(e)s à laisser vos commentaires et témoignages de lecteurs!

(mes lectures en cours...) Journal d'un lecteur , Alberto Manguel /The Lady and the Unicorn, Tracy Chevalier / Les Belles Endormies , Kawabata Yasunari.